Pâques au Sénégal : grande chasse à la balise !

Pendant que certains cherchaient des œufs de Pâques dans leur jardin, du côté des Roses Trekkeuses, aujourd’hui, c’était chasse aux balises dans la savane africaine. Car en ce deuxième jour de compétition, une fois le premier classement provisoire publié, les esprits étaient bel et bien tournés vers les résultats et la stratégie. Les équipes ont trouvé leur rythme de croisière et leurs techniques de navigation.

Les règles du jeu

Si vous suivez un trio, vous vous demandez probablement quelles sont les règles du jeu. Commençons par les outils : carte, boussole et Tripy. Les cartes topographiques des boucles, avec grille, niveaux, méridiens et parallèles, indiquent des pistes, des zones à éviter (villages, cultures, obstacles, etc.) des espaces végétalisés, des massifs dunaires, des contrôles de passage obligatoires… et des balises, physiques (matéralisées par un fanion sur le terrain) ou virtuelles. Passons sur la déclinaison magnétique (en degrés), elles vous expliqueront…

Alors, comment trouvent-elles ces fameuses balises ? En suivant un cap, grâce à la boussole, sur une distance déterminée. C’est le Tripy qui leur indique le nombre de mètres parcourus, d’où l’importance du rôle de l’équipière qui le porte : pas question de faire des pas de côté ou de tourner en rond. Les balises sont mentionnées par un repère rouge en forme de cible.

Et ce Tripy, elles l’adorent, parce qu’il est un excellent guide. Quand elles arrivent à 40 mètres d’une balise, un son retentit et une flèche s’affiche, toujours un grand moment… Il s’agit alors de suivre le sens de la flèche. Un jeu d’enfant à ce stade ! Mais attention, il faut le faire sans ralentir en-deçà de 3 km/h, au risque d’un défaut de validation de la balise. A 20 mètres, une fonction cible apparaît : il suffit alors d’entrer dans le cercle de la cible. et c’est gagné, le pointage de la balise est validé.

A ce jeu-là, les Roses Trekkeuses ont vraiment assuré, car le premier classement provisoire ne relève que très peu de pénalités sur ce point du règlement. Et c’est tant mieux, car chaque balise manquée coûte 4000 mètres au classement !

A noter, elles peuvent aussi être sanctionnées si elles déclenchent une alerte de géolocalisation (hors médical ou technique) ou si elles bénéficient d’une aide de l’organisation pour retrouver le nord. Si elles passent un contrôle de passage après le temps imparti, c’est un hors classement. On ne les citera pas parce qu’on est sympa, mais on en connaît qui ont tout cumulé… Indice, c’est sur la boucle 3 😉

Pour voir le classement c’est par ici.

Stratégie et répartition de rôles

Maintenant que vous connaissez les règles du jeu, voici, en quelques témoignages, comment elles s’organisent sur le terrain. Du côté de l’équipe 36, on envoie Sarah devant, Florence et Maryse la dirigent à l’arrière, mais regrettent qu’elle ait tendance à confondre sa droite et sa gauche ! Cela devrait s’arranger, puisqu’elle s’exerce toute la journée… Et elle s’en tire pas mal puisqu’elles sont 9è sur leur première boucle.

Dans l’équipe 8, on distingue trois rôles bien distincts : celle qui a le Tripy reste à l’arrière, une directrice des communications, dite « le talky », se poste au milieu et la sentinelle exploratrice avance devant. Méthodiques ces Québécoises… Elles sont d’ailleurs classées 4e sur la boucle 1. Bravo Suzy, Annie et Véronique, baptisées les « Vas-y-fort ! » !

Les Bretonnes de l’équipe 131 ont également une bonne technique : Emilie et Pauline prennent toutes les deux le cap à la boussole, c’est le principe du contradictoire, pour être certaines d’aller dans la parfaite direction. Lorène est derrière, avec le Tripy, et elle leur fait confiance pour avancer. Voilà une stratégie qui paye : elles sont 1ères sur la boucle 3 !

Ces classements provisoires ont été publiés hier (samedi) à 23h00. Et tout basculera bientôt à la publication des résultats de cette deuxième journée. Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas… Demain, elles effectueront leur dernier parcours comptant pour la compétition. Elles appréhendent cette ultime étape avec enthousiasme et sérénité. A l’image des Cocktail ADN (équipe 100), à qui la rumeur du bivouac a soufflé que la boucle 1, était une « promenade de santé ».

Alors vivement demain ! 🙂