Les premiers pas, pas du cinéma !

Aujourd’hui, c’était la journée mondiale du cinéma d’animation. Pour ce qui est de l’animation, ce premier jour du Rose Trip Maroc n’en a pas manqué. En revanche, les kilomètres sous les semelles, c’était tout sauf du cinéma comme vient de le souligner JB Goupil juste avant la diffusion du JT inaugural de cette 4è édition. 

Les doutes et la prise de confiance

Comme prévu, la journée a commencé par un doux réveil musculaire dirigé par Yanisport, et illuminé par les couleurs magiques du lever du soleil dans le désert. Les participantes étaient reposées, prêtes à en découdre avec les parcours du jour. Cette année, les 247 trios de trekkeuses concourent dans deux catégories :

• Open, la plus accessible, en distance et en dénivelé ;

• Open+, un peu plus corsée avec des rallonges de kilomètres et quelques reliefs plus marqués à franchir.

Les équipes, selon leur niveau, se sont donc dirigées vers 3 parcours distincts, puis ça tournera. Chaque trio aura donc effectué ces 3 parcours à l’issue de la compétition. Evidemment, les trekkeuses affichaient légitimement de légers doutes au démarrage, mais l’envie était là, à la mesure des mois d’attente pour vivre ce rêve éveillé.

Il se déroule à proximité de l’erg Znaguy, au départ du bivouac, dans des décors époustouflants. Les Roses Trekkeuses en ont rapidement pris conscience et la prise de confiance s’est imposée au fil des biiiips marquant les découvertes de balises, entre 7 (sur le parcours 3 – Open) et 13 (sur le parcours 3 – open+).

La chasse aux trésors est lancée

Quel que soit le degré de “gagne”, toutes les équipes se sont immédiatement prises au jeu de la quête des balises virtuelles. Après avoir scrupuleusement calculé les distances de marche entre ces petits trésors sonores et les caps précis à suivre, les attitudes ont varié. Normal pour une première : il y a celles qui ont du mal à s’écouter et qui restent influençables par les traces des autres concurrentes, face à celles qui sont sûres de leur chiffres et qui les suivent coûte que coûte. A la mi-journée, les premières avaient déjà compris que la seconde option est la bonne…

Ce rodage au cœur des grands espaces leur a donné le sourire malgré la chaleur et les premières douleurs pour certaines. Au cours de cette première journée, toutes les équipes ont donc peu à peu trouvé leur rythme et leurs ressources, tout en répartissant les rôles entre coéquipières.

Chacune son rôle

Pas du cinéma certes, mais des rôles à tenir. Au sein des trios, l’une des Roses Trekkeuses est chargée de porter le précieux Tripy toute la journée. Elle a la responsabilité du tracé parcouru par son équipe, même si les caps se prennent et se valident en général à trois. L’outil comptabilise, au mètre près, les kilomètres avalés entre chaque balise. Au final, il s’agit pour elle de tracer des lignes aussi droites que possible entre deux points de la carte, afin d’écourter les distances. Le moindre écart (même pour aller se soulager, elles boivent beaucoup !) sera décompté, ça aussi elles l’ont vite compris : on pose le Tripy et on fait ce qu’on a à faire… 😉

Les deux autres sont libres de prendre un peu d’avance pour anticiper d’éventuels obstacles ou mieux repérer une balise à distance. L’une d’entre elles est aussi munie de la balise de géolocalisation de l’équipe, qui sert également d’alerte en cas d’incident. En effet, que les concurrentes rencontrent un problème d’ordre médical ou d’orientation, elles peuvent à tout moment solliciter l’aide de l’organisation. Côté sécurité, elles sont aussi amenées à croiser l’orga sur les contrôles de passage obligatoires de chaque tracé, qui servent aussi de coin repos ombragé (une aubaine !) et de ravitaillement. C’est également l’occasion d’échanger avec les autres compétitrices et de jeter un œil indiscret au compteur des copines.

Mine de rien, l’esprit de compétition est déjà bien ancré dans l’esprit de nombreuses marcheuses.