#Résumés du jour
vendredi 27 Oct 2023 - 21h10
Garder le cap
Les 812 Roses Trekkeuses ont franchi pour la première fois l’arche de départ ce vendredi avec face à elles l’immensité du désert. L’objectif : choisir le bon cap, avancer, s’orienter, dénicher les balises avant d’éprouver la joie d’avoir relevé le défi. Au milieu de tout cela, une formidable expérience à vivre.
Le réveil a sonné tôt ce matin. Dès 6h30, alors que le bivouac était encore enveloppé d’obscurité, Yanis, coach sportif de l’aventure, a lancé un premier réveil musculaire afin de préparer les corps aux efforts à venir. Les tables ont commencé à se remplir, assistant au spectacle du soleil s’élevant au-dessus des dunes. Et les Roses Trekkeuses ont fait le plein de forces avant de se diriger vers les aires de départ nord et sud, dès 7h15. Le sourire en bandoulière, elles ont fixé un premier cap. Les jambes se sont mises en route, c’était parti. Face à elles, un océan de promesses, la beauté du désert, le plaisir de la marche, le défi à relever, ensemble. Tous les adeptes de l’exercice s’accordent sur l’évidence que l’on a plaisir à rappeler : « marcher, ça fait du bien ». A la tête, au corps. En exécutant le plus élémentaire des mouvements de l’homme, les discussions prennent un autre sens, la connexion à ce qui nous entoure est totale.
Eviter les pièges du relief
Sur la ligne de départ, les équipes 137 et 138, les « mamies Roses » composées de quatre sœurs et deux amies originaires de Franche-Comté, Nanou, Francine, Josseline, Carine, Catherine, Nathalie (je vous laisse deviner la fratrie), affichait leur enthousiasme : « On est impatiente, on a hâte de découvrir les paysages. » Et elles se sont mises à l’action. Qu’on se le dise, l’affaire n’est pas si simple. D’abord, le cap. Demandez à trois personnes de viser le « 270 », vous avez de grandes chances d’obtenir trois bosquets différents comme points de repère. Le tripy, boitier qui nous sert à valider les balises, nous dit alors que nous sommes à 1,3 kilomètres. Il suffit d’aller tout droit. Sauf que… Un relief et votre point de repère, le bosquet à gauche là, disparait. Et quand on y arrive, il faut en fixer un nouveau. Autant de chance de dévier. Croisées dans une pente, les québécoises (549) Pacale, Nelly et Laurence n’ont pas ce problème. Dans la vraie vie elles sont capitaines dans la marine marchande.
Balises fictives
En approche de la balise, un « bip » du Tripy avertit que le point de passage est à 40 mètres. C’est l’heure des stratégies. Le fameux boitier est en effet l’outil qui recense le tracé suivi par les participantes, de lui dépend donc le classement. Une seule équipière le porte. Donc mieux vaut rejoindre la balise avec la trajectoire la plus directe, c’est dans cette zone que tout peut se jouer. Une fois sur la balise, un rond vert sur le boitier nous indique que nous sommes au bon endroit. Un détail important car il y a parfois des balises fictives… L’objectif est atteint, on fixe alors un nouveau cap. Des CP jalonnent le parcours, l’occasion de se relaxer à l’ombre, de savourer quelques dattes, de partager avec d’autres équipages. Le soleil monte dans le ciel, la température avec lui, l’effort et le défi en termes d’orientation sont réels.
« Un très bon équilibre entre l’effort et le plaisir »
Equipe 529, Rozenn, Marie et Sophie, engagées en catégorie découverte, ont tout aimé de cette journée. « Les paysages, le silence, soufflait ainsi Rozenn. C’était calme. Il y a vraiment eu pour moi cette notion de dépassement de soi. Je me suis assez peu entrainée, mais je suis fière de ma journée. J’ai quelques courbatures, normal, mais pas d’ampoule. Il y a un très bon équilibre entre l’effort et le plaisir. » Pour aborder l’orientation en toute sérénité, deux des membres du trio avaient participé à une journée de préparation, recommandée par l’organisation. « Nous avons été formées par le président de la course d’orientation de Bretagne racontait Sophie. On a d’abord appris à préparer notre carte, puis on a fait des exercices dans des bois. Mais c’est un peu plus difficile ici, il y a moins de repères. » Certaines ont mis plus de temps que d’autres pour rallier l’arche d’arrivée. On a même assisté à des arrivées nocturnes qui ont ponctué le briefing, à chaque saluées par une ovation du bivouac. Epatantes, fortes, souriantes, solidaires, elles repartiront demain.